Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Saint Jacques
2 juillet 2009

jeudi 2 juillet Espalion /Golinhac

  • 9- Espalion / Golinhac
    9- Espalion / Golinhac
  • Les journées étant devenues plus chaudes, je quitte le gîte seul, très tôt le matin. Je parcours les premiers kilomètres au lever du soleil, dans la brume, longeant le Lot. Ma première halte sera à Bessuéjouls, pour y visiter la chapelle romane Saint-Pierre, un édifice en grès rose, qui présente en son premier étage une autre chapelle, toute sombre et massive, presque troglodytique. Après Saint-Pierre, une montée abrupte permet en se retournant d'avoir une vue d'ensemble du village. Plus loin, sur le plateau, on passe devant l'église du Trédou entourée de son cimetière. Après une pose sur le pont d'Estaing, je poursuis le chemin qui emprunte une route verdoyante, construite entre une paroi rocheuse et le Lot. Les moindres accès à la rivière sont occupés par des pêcheurs. Puis le sentier remonte sur le plateau où se succèdent étendues cultivées et zones boisées. On passe une hêtraie. Les arbres y ont presque l'apparence de bouleaux.

    Je ne croiserai personne dans la matinée. L'après-midi je retrouve les quatre Français, qui logeaient à l'Accueil Saint-François au Puy. Ils ont voyagé pendant quelques jours avec des amis en camping-car, avec qui ils déjeunent le midi. Un des marcheurs étant bien mal en point, pour lui éviter trop d'efforts, ils font certains passages en voiture. Malgré cela, il sera obligé d'abandonner avant Conques.
    Au gîte de Golinhac, qui est intégré à un complexe communal comprenant gîte, camping et restaurant, je dîne avec Anna, un couple d'anglais, Chris et Jenny, Harry, Bernard un gars du Béarn. Jenny est une femme d'un certain âge, souriante et adorable. Chris est pasteur anglican. Tous deux qui vivent au pays de Galles ont décidé d'aller jusqu'à Compostelle. Mais ne pratiquant pas d'ordinaire la marche, ils sont totalement épuisés.

    Anna s'était installée près de moi dans le dortoir. Mais il ne me plaît pas. Il est exigu, sombre et étouffant. Il n'est pas encore plein, pourtant j'ai l'impression que nous y sommes déjà entassés. Nous sommes quatre: Anna et moi, Jenny et Chris. Je choisis d'en gagner un autre où ne dort qu'une seule personne, Daniel avec qui je marcherai après Livinhac. Anna en est très vexée, je la comprends. Elle me dit : "du bist wie eine Oma". Ce dernier dortoir est vraisemblablement infesté par des punaises. Le lendemain, je serai couvert de piqûres, ce qui ne manquera pas d'amuser Anna qui doit y voir une punition méritée. Elles me démangeront bien longtemps après mon retour à Paris.

    Publicité
    Publicité
    Commentaires
    Saint Jacques
    Publicité
    Publicité